CARMEN à CHAILLOT EN SEPTEMBRE 08

Encore un beau spectacle programmé, pour le début d'année, en septembre 2008 à CHAILLOT.
Il s'agit de CARMEN (un spectacle de GADES ET SAURA).
Gades ne pouvait rêver plus bel hommage.
Petit conseil aux amateurs, faites comme moi, prenez vos places dès à présent !!!


"On peut, à l’heure actuelle encore, mesurer à quel point l’apport
d’Antonio Gadès à la danse espagnole en général, et au flamenco
en particulier, est immense. Gadès, prodige de la région d’Alicante qui,
dans les années 50, commence une carrière d’exception, fascinera
aussi bien les intellectuels catalans, de Joan Miró à Antoni Tàpies,
que les experts en ballet. L’interprète finira par se révéler enfin
chorégraphe: Noces de sang ou L’Amour sorcier sont des modèles
de spectacles flamenco dramatiques où l’histoire sert la danse et
vice-versa. D’une certaine façon, Gadès pose les bases d’une nouvelle
représentation, débarrassant du folklore le style flamenco.
Carmen, l’héroïne ibérique par excellence, ne pouvait qu’inspirer
le maître disparu en juillet 2004. La nouvelle de Prosper Mérimée est
le fil conducteur de cette version flamboyante créée en 1983, qui n’a
jamais vraiment quitté l’affiche depuis. Et si Antonio Gadès reprend
les airs de Georges Bizet, il n’hésite pas à y ajouter des passages
chantés de flamenco puro. La tragédie contenue dans l’histoire
convient parfaitement à cette danse rageuse qu’est le flamenco.
Dans des tableaux baignés de teintes qui semblent passer de l’ombre
à la lumière, Carmen dévoile les facettes de cette femme qui fait
tourner la tête des hommes. Elle est moderne avant l’heure, c’est-à-dire
libérée du jeu des séductions convenues. Elle en paiera chèrement
le prix également. Le Ballet Antonio Gadès, passé le choc de la
disparition de son créateur, continue à porter la parole d’un flamenco
généreux de par le monde, puisant dans le vivier sans cesse renouvelé
d’une nouvelle génération de danseurs habités. Carmen, par la simple
évocation du geste, parle encore à notre époque.
Salle Jean Vilar · du 17 au 27 septembre 2008
20h30 · dimanche 15h · relâche lundi "

Fiche artistique





Adapté de l’œuvre de Prosper Mérimée

Un spectacle de Antonio Gadès et Carlos Saura

Salle Jean Vilar

17 au 27 septembre 08

20h30 • dimanche 15h • relâche lundi
durée du spectacle 1h20 sans entracte

DANSE










argument, chorégraphie, lumière Antonio Gadès, Carlos Saura


scénographie Antonio Saura


musique Antonio Gadès, Antonio Solera, Ricardo Freire, Georges Bizet, Maestro Penella, José Ortega Heredia

enregistrée par l’Orchestre de la Suisse Romande dirigé par Thomas Schippers, avec Regina Resnik, Mario del Monaco, Tom Krause

avec
danseurs solistes Stella Arauzo, Primitivo Daza, Adrián Galia, Joaquín Mulero
corps de ballet Cristina Carnero, Maite Chico, Raquel Durán, Lola Guzmán, Miguel Lara, Marita Martínez-Rey, Elías Morales, Antonio Mulero, Antonio Ortega, Carolina Pozuelo, Jairo Rodriguez, Yolanda Rodríguez, María Dolores Sabariego, Cristina Villaplana
chanteurs Manuel Chacón, Juañares, Enrique Pantoja, Alfredo Tejada
guitaristes Ramón Jimenez, Antonio Solera, Camarón de Pitita

production
Tamiru Producciones Artisticas, S.L.

Carmen
On peut, à l’heure actuelle encore, mesurer à quel point l’apport d’Antonio Gadès à la danse espagnole en général, et au flamenco en particulier, est immense. Gadès, prodige de la région d’Alicante qui, dans les années 50, commence une carrière d’exception, fascinera aussi bien les intellectuels catalans, de Joan Miró à Antoni Tàpies, que les experts en ballet. L’interprète finira par se révéler enfin chorégraphe : Noces de sang ou L’Amour sorcier sont des modèles de spectacles flamenco dramatiques où l’histoire sert la danse et vice-versa. D’une certaine façon, Gadès pose les bases d’une nouvelle représentation, débarrassant du folklore le style flamenco.
Carmen, l’héroïne ibérique par excellence, ne pouvait qu’inspirer le maître disparu en juillet 2004. La nouvelle de Prosper Mérimée est le fil conducteur de cette version flamboyante créée en 1983, qui n’a jamais vraiment quitté l’affiche depuis. Et si Antonio Gadès reprend les airs de Georges Bizet, il n’hésite pas à y ajouter des passages chantés de flamenco puro. La tragédie contenue dans l’histoire convient parfaitement à cette danse rageuse qu’est le flamenco.
Dans des tableaux baignés de teintes qui semblent passer de l’ombre à la lumière, Carmen dévoile les facettes de cette femme qui fait tourner la tête des hommes. Elle est moderne avant l’heure, c’est-à-dire libérée du jeu des séductions convenues. Elle en paiera chèrement le prix également. Le Ballet Antonio Gadès, passé le choc de la disparition de son créateur, continue à porter la parole d’un flamenco généreux de par le monde, puisant dans le vivier sans cesse renouvelé d’une nouvelle génération de danseurs habités. Carmen, par la simple évocation du geste, parle encore à notre époque. Pour le vingt-cinquième anniversaire de sa création, Antonio Gadès ne pouvait rêver plus bel hommage.


Philippe Noisette


http://www.theatre-chaillot.fr/spectacle.php?id=70

J'ai pu voir ce spectacle de Carmen.
Impressions mitigées et contenues sur ce spectacle.
Ce spectacle se déclinait en plusieurs tableaux avec une vingtaine de danseurs.
On a eu droit à un démarrage très fort ou l'ensemble de la troupe a dansé ensemble, une belle mise en bouche, assez alléchante, mais on a vite déchanté.
Puis ensuite, un peu de rumba, un peu de buleria (de fiesta), un peu de sevillanes, bref un peu de tout mais au final ça donnait peu.
Et c'est ça à mon avis qui n'allait pas trop, on avait un peu de tout, ce qui rendait l'ensemble très superficiel et on en ressort un peu frustré de ne pas avoir eu droit au max.
Car les danseurs étaient de très bon niveau, ils ont même trouvé un "clone de gades" en José !
Bref j'ai vu largement mieux.
Peut-être qu'à trop voir de spectacle et danseurs, n'en devenons-nous pas trop critique et exigeant ? peut-être faut-il revoir ses exigences à la baisse ? mais dans tous les cas, j'en suis ressortie un peu "déçue".


On a même eu droit à un incident digne d'un canular.
Carmen n'a pas démérité et a affiché très vite la couleur, en s'en prenant littéralement à un spectateur qui filmait, alors qu'on répète 100 fois qu'il est interdit de filmer (mais faut toujours qu'il y ait un stupide quelque part).
Donc la Carmen, ni une ni deux, s'est directement adressé au spectateur en plein spectacle, puis 10 mn après voyant que le "malin" ne s'arrêtait pas a carrément fait stoppé, oui stoppé le spectacle (ce que personnellement j'ai trouvé un peu limite, voire totalement déplacé) pour "hurler" au spectateur d'arrêter de filmer.
Bref cette "interruption" un peu musclé nous a un peu tous refroidis,et perturbé ses camarades danseurs, au final les applaudissements étaient très retenus, personne s'est levé, bref les gens étaient un peu "choqués" qu'une artiste sorte ainsi de son rôle.
JMoi j'ai mis 30 mn à comprendre que cette mise en scène ne faisait pas partie du scénario !!!!!!



Bon revenons à la danse, je trouvais qu'on en a pas eu assez, avec cette impression que les danseurs n'ont pas donné le max, ne nous ont pas montré ce qu'ils savaient faire.
Y'avait 3/4 petites danseuses, très belles et très talentueuses.
Le chant était magnifique, les musiciens très bons, le décor un peu léger.
Voilà donc je sais pas si ce spectacle rendait finalement "hommage" à Gades mais dans tous les cas ça il n'a pas atteint son talent ni son charisme.
Comme quoi rien ne vaut l'original. Il ne suffit pas de faire être en mesure de le faire ?
Vivement la semaine prochaine, et le spectacle de Mercedes Ruiz (que je ne manquerais pas de commenter), enfin du flamenco "puro" !!!

Pas mal ton compte rendu ...

Est ce qu'ils ont mis en scène la Tabacalera ?? por favor !!

j'adore cette partie

Le prochain spectacle c'est quoi sur Paris ???

Bonjour,
la tabacalera = oui, y'a eu "la lutte" entre 2 groupes de femmes = moment que j'apprécie beaucoup et qui était très réussi mais pas autant que dans le film de Saura.
Ce qui a nuit (en ce qui me concerne en tout cas) c'est que j'avais trop à l'esprit le film de Saura donc difficile de ne pas comparer.

En ce qui me concerne = prochain spectacle = Mercedes Ruiz à Sartrouville.
Et puis les divers spectacles à Planète andalucia.
Voilà

Le célèbre danseur, compositeur et chorégraphe Mario Maya (père de Bélen) est décédé ce we.
Le monde du flamenco est fortement endeuillé, Mario Maya était une grande figure du flamenco.
Il était le directeur artistique de ce spectacle Mujeres.