vision de la sevillanes

Jolie prose Amenco, congratulations!
Et alors???? et alors??????
Suspense insoutenable!
Evita

PS: Azul, pas eu accès à Harry encore, ma fille le squatte......

Azul, ta question sur la peinture est drôle ..tu comprendras plus tard
non je ne peins pas !

... c'était un cercle ..

Je m’approchai du centre de la piste et me concentrai sur l’ouverture de ce second couplet. Relevant ma tête, je redécouvris mon éphémère complice à l’expression grave et appliquée. Une première difficulté surgit immédiatement. Le rythme de cet extrait était plutôt rapide. J’avais même du mal à en saisir le compas. Ma partenaire fit un pas en arrière. Elle croisa ses bras qui montèrent verticalement devant elle, s’arrondir et tracèrent dans l’espace deux arcs lumineux. Ses mains étaient fines presque maigres. Je fus surpris et écrasé par la beauté de ce geste qui annonçait peut être une sorte de démonstration à sens unique dont je serais un des témoins passif et résigné.
Une tension supplémentaire me gagna quand je compris qu’elle n’exécutait pas la première sévillane. Je cherchai aussitôt des points de repère : les autres danseurs, ma partenaire, des objets dans la salle, sur les murs, par terre, n’importe où… Pendant ce temps,en face de moi, un corps aux gestes secs surmonté d’un visage impassible se déplaçait dans une parfaite froideur mécanique.. sans fausse note ..impeccablement calée sur la musique .. le bas de sa robe dessinait invariablement dans l’espace une courbe parfaite et frôlait mes jambes à chaque passage et chaque passage me faisait de plus en plus détester cette danse .. et plus je détestais cette danse et plus je perdais le contrôle de mon corps comme une figurine de cire suspendue dans le vide.
C’est alors qu’un comportement imprévisible s’empara de moi. Tous mes membres s’arrêtèrent en même temps, je trouvai un équilibre sur l’arrière, je déplaçais et positionnais mes épaules de trois quart face à son axe : « Attends chère danseuse, prépare ta cape et tiens là avec force au bout de tes doigts, nous allons nous amuser quelques instants » pensais je en affichant par la même un air arrogant et provocateur. Je ressentis un léger tremblement. Mes fibres regagnaient ma chair… Mes terminaisons nerveuses se remettaient en place. Ma partenaire sembla ne prêter la moindre attention à mon changement de stratégie dont j’étais le vaillant instigateur. Elle aurait pu tout naturellement esquisser un début de trouble lors de mon brutal arrêt. Mais non ,elle garda son cap avec un aplomb presque irritant Elle croisa sa jambe derrière elle, partit sur la droite, fit un tour rapide en lançant son bras au dessus d’elle pour le ramener en porte-à-faux sur la taille. Elle exécuta le même ballet du côté gauche puis elle enchaîna une pasada. Mais pendant ce temps,une huile fluide et chaude se répandait dans mon corps. Je basculais en ce moment dans cet état intérieur que je ne comprenais jamais. Je me mis en mouvement.....

que c'est beau.bravo amenco.

Amenco, j'insiste... t'es un écrivain peintre! ou alors c'est le héros qui est vraiment "peint" dans tous les sens du terme...si c'est le cas , quelle inspiration! tu m'mpressionnes!!!!Azul

Je me mis en mouvement.....

Je ne pris pas la trajectoire d’esquive sur son côté intérieur et lui coupa simplement mais froidement sa route. Je tendis la main à la dernière seconde, pris sa taille et m’enroula autour d’elle comme un oiseau de chasse sur une proie. J’entendis alors un violent coup de talon. Elle me repoussa sèchement avec son épaule, s’éloigna, se retourna, leva son coude, s’étira le buste cambré. Je revins à la charge aussitôt. Je pris une trajectoire parabolique. Elle me suivait du coin des yeux. Je la contournais. Son visage restait immobile. J’étais maintenant derrière elle. Elle fit volte face les bras tendus, les doigts serrées comme des piques mais j’avais déjà anticipé cette réaction et je me retrouvais à nouveau derrière elle en équilibre sur la plante des pieds. Mes bras se tordaient, atteignant leur apogée ils redescendaient sur sa nuque. Un épais filet humide descendait le long de son cou.Une tâche s’élargissait sur le haut se son bustier. Elle fit brusquement un écart sur le côté. Sa jambe tendue devant moi et recula à cloche pied par de petits bons secs et claquants. Elle resta en équilibre sur une jambe pointa ses mains vers le ciel, les figea en triangle sur ses hanches puis retomba lourdement sur le sol dans un craquement sourd. Une onde de choc violacée se propagea dans ma direction. Je reculais à mon tour, instinctivement je frappais le parquet puis bondis à mon tour comme pour éviter une vague géante pendant que mes mains se croisaient au dessus de mon visage et redescendaient. Je mis mon coude à l’horizontal puis le fit pivoter. Je fis un tour le genou levé, puis un second tour comme un cheval de manège. Retombant sur mes pattes, j’accélérai dans sa ligne de danse. Elle me faisait face, ses chaussures rouges collées l’une contre l’autre. Elle répondit par une courte série de tacon. Elle ne recula pas. Ses hanches étaient désaxées. Elle se plia sur mon côté gauche. Je pris alors tout mon appui sur la plante de mon pied, l’autre pied ciblé sur le bas de sa robe qui s’agitait nerveusement entre les autres couples. C’est alors que je ne sentis plus aucun appui. Tout se passe en une fraction de seconde. Mes jambes se trouvent quelque part entre le ciel et la terre. Par instinct mes coudes se mettent en protection sous mon ventre . Mon regard accroche le profil d’une danseuse. Elle semble sourire comme une image au ralentie. Mes muscles se tendent comme de l’acier. Mon épaule frappe alors violemment le sol puis ma tempe heurte le parquet. J’entends des cris de femmes autour de moi. Un dernier choc, mes jambes sont allongées sur le sol. La musique semble pus forte. Mon bras est plié sous moi. Je suis immobile, couché sur le flanc comme un animal blessé....

Je te connais pas mais là je dois dire que je ne suis pas étonnée de la tournure de cet écrit.

Amenco te revoila dans ce qui te parle le mieux du blanc tu passes au noir
c artistique et cela devient tragique

Mais oû vas tu nous chercher cette chute effrayante ???
Avec toi on cauchemardera cette nuit et toi ???? dis nous ???? comment tu te sens ???? après cette danse ????

" mirala cara a cara que es la tercera!!!!" gustative olfactive visuelle auditive cette sévillane "Amenco" !!! Azul

quelle chute Amenco.

Que s'est-il passé Amenco?? Elle t'a tué?? Je suis sûr que c'était une méchante...

Reburito o morito... c'est une explication !

Comme je dis toujouts l'essentiel à la fin de la 4 c'est bien d'etre debout pour inviter la fille au bar !



Bon pour Canto, c'est chaud...
Les décors sont en place, les CD sont ptêts, la répet s'est bien passée...
on regle les lumières cet aprèm et
Il ne reste que quelques places de libre pour les retardataires...

Vivement ce soir 20 h 30 et olé pépé ... a cantar "por canto y baile" !

puis demain pas de repis voyage "culturel" au pays basque espagnol, mais la c'est avec la PONCE

je dirais presque ... vivement lundi !

Bon ! j'espère que Mu a tout de même pu faire de beaux rêves cette nuit

..couché sur le flanc comme un animal blessé.

Une grande chevelure rousse aux membres tentaculaires entra dans la pièce Derrière elle,se traînait une énorme masse de chiffons rougeâtres qui serpentait par à coup en voulant obstinément s’opposer au balancement de ses hanches. Elle s’approcha. Elle souriait puis elle déposa de grosses lèvres charnues sur mon front. Je revins aussitôt à la vie, les pupilles mouillées de bonheur, je cherchai à dévisager cette créature aux pouvoirs réparateurs. Mais alors, quelle ne fût pas ma surprise : je reconnus Maria Sagès..
Aussitôt, les danseurs et danseuses vinrent et se penchèrent sur moi. Je les regardais. Ils m’entouraient et m’observaient eux aussi les yeux écarquillés. Les sons suaves de l’Andalousie continuaient de répandre une atmosphère de fête. Une voix interrogative se fit entendre avec la question appropriée dans de telles circonstances :« Cà va ? » « rien de casser ?» Je ne répondis pas. Je sentis alors quelqu’un me prendre sous les épaules pour me relever. Je l’arrêtai immédiatement. Un œil intérieur sondait les moindres parties douloureuses de mon corps. Il fallait que je reste encore quelques instants dans cet état. J’avais un goût bizarre dans la bouche Je bougeai d’abord les jambes. Je pliai le coude aussitôt suivi d’une douleur. Il me faisait mal mais soulagé quand je compris que je n’avais pas de fracture.
Je pris appui sur une main et redressa lentement le haut du buste. Ma tête suivit ce mouvement vertical. Le sang cognait dans ma tête.Un mélange d’eau salée et sucrée me brûlait les yeux .Je découvris en premier les planches du parquet puis, entre les jupes de deux femmes, le mur opposé apparût. Mon regard continua sa trajectoire ascendante. Un tableau était accroché. Je retrouvais petit à petit mon acuité visuelle. Le mur était éclairé par un bouquet de petites lampes accrochées au plafond et tournées vers l’intérieur. Mon regard s’arrêta puis après une courte pause, redescendit et se posa sur le tableau.
Il était d’une taille au dessus de la moyenne avec un cadre épais en bois sculpté et foncé. En plein milieu, trôné un grand cheval blanc. On ne voyait que lui. Le cheval se cabrait, bien en appui sur ses muscles arrière que le peintre s’était amusé à bien ciseler. Les pattes avant étaient incroyablement élevées au dessus d’un chemin de terre. Le cavalier portait un chapeau sombre à large bord, un boléro d’un vert très foncé, une chemise blanche. Il gardait un angle droit avec sa monture. Son visage était neutre, inexpressif pourtant ses mains faisaient apparaître de grosses nervures grises sous les rênes et les lanières de cuir .c’était un gardian, un vaquero qui avait profité de cette journée pour mettre son habit de circonstance.Il semblait pourtant en difficulté, sans doute surpris par un comportement imprévisible de son étalon.
Au second plan, une femme très maigre, la peau abîmée par le soleil,les cheveux grisonnant masqués par un fichu noir observait la scène. Ses yeux presque translucides montraient un mélange de surprise et de crainte. Ses deux mains étaient posaient devant elle sur les épaules d’une petite fille habillée d’une robe froissée bleue et qui traînait dans l’herbe haute. Ses cheveux étaient blonds, très emmêlés et séparés par une raie. Elles levaient les bras au dessus de sa tête. Les grands yeux clairs de la petite fille témoignaient eux, par contre, d’un réel enthousiasme et d’une joie admirative .Au bord du chemin, la patte du cavalot cachait une grosse pierre argentée....

alors là je suis sciée......

Dis moi tu écris une page comme la dernière par exemple en combien de temps ????

c bizarre comme on se fait des idées par le biais de l'écriture..A vrai dire je te trouvais jusque là fort tranchant dans tes posts quelquefois et même que tu peux être déplaisant à souhait !!! mais là tu m'épates .....

on sent davantage une autre facette de ta personnalité ou alors je me plante littéralement ..vas savoir.... tu sembles touché par un sens inné de la contemplation pour arriver à traduire toutes ces émotions, ces couleurs de la vie.....

Tu caches bien ton jeu amenco !!!! mais, tu sais jouer de la plume c indéniable.
tu passes d'un monde à l'autre sans écarts ça glisse !!!

c agréable à lire. continues ça vaut la peine d'ouvrir ce post et de s'y attarder

Amenco....ENCORE!!!!Azul

je vais te faire une réponse de normand Mu mais le temps que je passe ..çà dépend des jours .
.la fourchette va de la demi heure à 3 heures. C'est donc pas mal de temps et ces prochaines semaines, je suis très chargé .. donc ??? mais bon j'ai déjà quelques idées en tête

Juste une parenthèse ..pour les petites visions précédentes ..il y a une vision pour chaque jour de la semaine .. soit 7 .. et il en manque une .. ce qui est normal

amenco, moi quand une fille me dit : encore ! je suis heureux !!!

Bon on va se coucher, c'est l'heure ! Je vous dirais tout lundi mais c'était bien ! Canto a assuré...

C'est génial Amenco bravo
c'est un magnifique voyage dans l'imaginaire

Marie-Lise

Imagination débordante mais magnifique Amenco !
Evita

... pierre argentée.

La composition de ce tableau me sembla assez quelconque et je ne pu m’empêcher de penser aux nombreuses œuvres exposées dans les boutiques d’art et de souvenirs qui ont trouvées place dans les ruelles ombragées des veilles citées méditerranéennes. C’est la raison pour laquelle, je crus d’abord reconnaître cette toile. Je pensais l’avoir déjà entre aperçu lors de courts séjours à Nîmes ou peut être Arles. Et pourtant une impression générale était en décalage avec le thème annoncé de prime abord. Le thème de l’homme qui domine sa monture et donc qui se domine lui même.
Une voix grave me demandant une nouvelle fois si j’avais besoin d’aide me fit reprendre conscience des personnes alignées autour de moi Je levai la main et secouai négativement la tête. S’apercevant que je n’étais, en fin de compte, pas trop mal en point, un nombre conséquent de jupes et de paires de pantalon firent demi tour et retournèrent sur la piste en trottinant. Je plongeais une dernière fois machinalement mon regard dans le tableau lorsque je me suis arrêté sur cet homme debout dans l’arrière plan. Il était pourtant bien visible dans ce coin du cadre dont la luminosité, certes, était faible.
Son activité était sans équivoque. Penché sur l’avant, il serrait une large faux au bout de ses bras complètement écartés . Mais, chose inattendue, il ne regardait pas les herbes à ses pieds. Il ne regardait pas non plus le cavalier et son cheval. Sa tête était complètement tournée de côté presque sur l’arrière. Par jeu,je poursuivis alors moi-même la trajectoire supposée de son regard. Je redécouvris la masse imposante de l’étalon avant d’atteindre l’extrémité opposée du tableau dont la luminosité générale augmentait. Un ciel clair sans pluie, sans soleil et sans nuages veillait sur le monde d’en bas. Sur la ligne d’horizon, je crus discerner des traits arrondis aux couleurs froides. De là où j’étais, celà pouvait ressembler à un pont ou à un arc de triomphe. Mais après une courte réflexion, je me demandais vraiment ce que le peintre avait bien voulu imager. Pendant que mon cerveau essayait d’assembler toutes ces impressions qui ne semblaient plus trop avoir de liens avec notre gardian, mon œil,lui, descendait maintenant le long du cadre. Un étonnement soudain me saisit. Une ombre projetée, de forme très géométrique s’étalait sur le chemin tout en bas de la toile. Ce peintre aime jouer avec le mystère, dis je presque à voix haute. Ah ! Ah ! mais quelle est donc cette ombre ? Je ne pouvais que faire des suppositions hasardeuses. Le peintre lui-même pouvait imaginer des signes sans importances là où moi, je percevais d’obscures intentions. Il fallait tout de même que j’en sache un peu plus sur ce tableau. Je trouverai bien une personne ici pour me donner le nom de cet artiste et …. Mon regard se porta alors brutalement sur le sol : des chaussures de daim rouge apparurent nerveusement dans mon champ de vision. Dans un réflexe, je retirais mes doigts. Je vis alors le bas d’une jupe mauve se balancer de chaque côté de mon bras. L’approche furtive de ma partenaire provoqua l’éloignement immédiat des quelques personnes qui s’inquiétaient ou s’informaient encore de mon état. Je levai les yeux. Ses lèvres serrées voulaient dissimuler un sourire que j’avais du mal à interpréter : entre la satisfaction et une légère moquerie animale. Elle affichait un air presque de supériorité mais ses yeux traduisaient le doute. Elle se pencha sur moi.
- Le vaillant taureau à tête d’aigle s’en sort plutôt bien à ce que je vois, commença t-elle d’une voix rauque..

amenco

T'es sûrement né au XIX eme! quelle description! et "elle," elle n'est pas si "forte" que ça, si le doute s'initie en elle! ne la fais pas "succomber" aprés tout ça!!!
en plus "il" sort pas de la mythologie "Le vaillant taureau à tête d'aigle"?!
eh Amenco, il a un besoin inconscient d'être "dominé" ce guerrier! alors fléchis pas!!! et surtout si la fin c'est "ils vécurent heureux et eurent ...." je déchire le livre!!!!Azul

Non Azul le taureau à tête d'aigle ne sort pas de la mythologie , c'est une création "Made in Amenco" .. La mythologie a surtout mis des ailes au taureau .. allez savoir pourquoi ?

Je connais "presque" déjà la fin .. le petit problème , c’est que entre maintenant et la fin, il se passe de plus en plus de choses . . et j’ai l’impression que l’on se dirige vers un roman scié à coup de post ?

Donc avec un peu de patience, la fin de l’histoire dans … quelques années ? Ouf Ouf Ouf !

Pour l’instant je n’ai pas encore « tranché » entre l’Ange et le Démon ? mais une chose est sûre,ce ne sera pas Cendrillon qui chaussera les pantoufles de vair.

au fait t'inspires pas des funérailles de la "psychopathe" quand même!
et si le "je" était juste en train d'halluciner? ou de... bon je stoppe mes délires!
mets pas "cent ans...de solitude" hein! Azul

alors ... sans temps de solitude ??!!!